On teste l'intrusion chez l'ennemi?...(Pv Cricri)

Ahh l'air frais de la nature! L'odeur si agréable que dégage toutes ces plantes qui nous entourent! N'est-ce pas magnifique? Pas pour Mendim. Elle s'est retrouvé dans la forêt mais cette fois, ce n'était pas par hasard. Tout était prévu. C'est une intrusion chez l'ennemi. Elle avait décidé de travailler son pouvoir et sa maîtrise des armes dans la forêt pour ainsi s'habituer à la présence de ces petites choses vertes. Elle avait son hallebarde avec elle. Elle commença alors à éxécuter plusieurs enchaînements de mouvements assez complexes tout en utilisant en même lieu ses pouvoirs. Des bulles d'eau venait se coller sur le bois fin de la hallebarde et se décollaient avant d'être propulsées par la force du vent. Si un adversaire s'était retrouvé en face de la jeune femme, il aurait reçu plusieurs boulettes du liquide transparent sur le visage, ce qui l'aurait un peu aveuglé, permettant ainsi à l'africaine d'attaquer plus sûrement. Puis, elle s'arrêta brusquement.

*Une petite pause s'impose je crois là...*

Mais ce n'était pas une pause banale où elle aurait bu ou quelque chose d'autre. Mendim s'assit en tailleur avant de fermer les yeux. Elle tendit ses bras loin devant elle, souffla un bon coup et commença à dessiner des mouvements dans l'air. Une assez grosse masse d'eau apparut et bougea dans tous les sens, créant des figures abstraites ou non. Sur le coup, on pouvait se demander ce qu'elle faisait mais on se rendait vite compte qu'elle dessinait réellement quelque chose. De très fines goutelettes s'assemblaient et se séparaient avant de finir par s'aligner, se retourner...C'est un magnifique portrait de Poséidon qui finit par apparaître. Cela ne servait vraiment à rien mais ça appaisait un peu l'africaine qui contemplait ce portrait comme si c'était la première fois qui le voyait. Cela ne demandait pas vraiment de maîtrise mais c'était plutôt cool de pouvoir dessiner avec de la flotte dans l'air^^.

La jeune femme se releva. Elle rouvrit les yeux et s'approcha de sa hallebarde. Il y avait une chose qu'elle n'avait jamais tenté et elle mourrait d'envie de voir ce que cela ferait. Elle récupéra son arme et se repositionna au centre du petit espace qu'elle avait trouvé et qui n'était pas très planté. Elle brandit son arme loin devant elle. Elle commença alors à la faire tournoyer dans sa main. Elle tournoya de plus en plus vite dessinant un cercle parfait qui allait à une vitesse folle. Cela se voyait sur le visage de la jeune femme qu'elle souffrait. Elle avait mal au bras mais elle continuait. Alors un filet d'eau commença à suivre le tracé de la lame et c'est une sphère d'eau qui se créa. Elle n'était pas très grande mais elle décolla tout de même sans peine. Elle vint s'écraser violemment contre un pauvre arbre qui se retrouva trempé jusqu'à la cime. Mendim aussi était trempée mais ce n'est pas ce qui lui importait. Cela avait marché. Elle pourrait essayer d'améliorer cette attaque...Bien. Epuisée, la jeune femme s'écroula au sol, la respiration haletante.

Après s'être fait donner des explications par Mélina, Christophe avait décidé d'aller explorer l'île. La forêt lui avait paru un lieu de balade tout à fait approprié. Contrairement à beaucoup des enfants d'Athéna, il aimait bien être entouré d'arbres.

Eux, au moins, ils pensent discrètement.

En plus, il n'y avait que rarement foule dans le sous-bois ombragé. C'est alors qu'il sentit des pensées humaines, féminines. La personne présente s'appelait Mendim. C'était une élève. Il se rapprocha discrètement de la lisière de la clairière et l'observa.Elle s'entraina avec une hallebarde puis fit apparaître le portrait du dieu de la Mer avec de l'eau. Le jeune homme se frotta les yeux. Cette fois, c'est sûr, il ne rêvait pas. Mélina avait dit vrai, c'était bien une école pour les demi-dieux. La jeune femme devait avoir vingt ans. Elle était métisse et plutôt jolie. Elle fit un truc incroyable avec son arbre qui trempa toute la clairière puis s'affala au sol, allongée sur le dos.
Le surveillant décida de se montrer. Il s'aventura hors de l'ombre et la salua.

- Bonjour.

Il n'y avait aucun doute, c'était une enfant de Poséïdon. Espérons qu'ils s'apprécient quand même...

Pas mal ce coup-là aussi. C'était une excellente attaque qui pouvait se révéler intéressant au fur et à mesure. Mendim essayait de récupérer ce qui lui servait de souffle mais elle fut surprise par un jeune homme qui vint la saluer. Incroyable...Mais qu'il était beau! [:p] Mais Didi n'y fit pas attention. Elle l'attaqua d'un violent jet d'eau avant de se relever en hâte et de se mettre en garde. Simpel réflexe. Mais Il paraissait au contraire très sympathique. La jeune femme ferma les yeux brièvement et respira une dernière fois avant de s'avancer vers le jeune homme. Super maintenant elle allait devoir réparer sa gourde. C'est qui déjà qui lui a appris à toujours être sur sa garde? Gare à lui!!

-Excusez-moi...C'est un très mauvais réflexe...Je peux arranger ça si vous voulez...

Arranger quoi? Bah le fait qu'on voit les fins pectoraux du jeune homme à travers sa chemise qui était devenue pratiquement transparente. Mendim n'était pas une perversse et elle était quelque peu gênée de la situation. Elle inclina légèrement la tête afin de s'éviter la vue d'un corps magnifiquement sculpté et avança son bras vers le jeune homme. La chemise se mit alors à redevenir normale alors que l'eau qui y avait été versée reculait progressivement dans l'air vers Mendim. Celle-ci récupéra finalement toute la quantité d'eau sous forme de sphère et serra le poing jusqu'à ce que l'eau disparaisse entièrement. Tout était rentrée dans l'ordre...Fin pas tout non plus. Elle ne s'était pas encore présentée et ce jeune homme semblait plus vieux que tous les élèves mais plus jeune qu'elle...Hmm...Un membre du personnel ça. Légèrement honteuse elle se présenta:

-Je m'appelle Mendim. Excusez-moi encore.

Christophe n'avait pas bien compris. Il se baladait tranquillement dans la forêt puis il avait vu une jolie fille s'entrainer puis s'écrouler au sol. Ok. Ca c'était clair. Ce qui était moins claire, c'était que lorsqu'il s'était gentiment approché pour dire bonjour, il s'était retrouvé d'un coup trempé jusqu'aux os. Il choisit de le prendre à l'humour, vu que la fille s'était excusée et avait réparé sa bourde. De toute évidence, elle n'aimait pas la forêt. Comme il portait ses lunettes, il put éviter d'avoir à entendre les majorités des pensées de Mendim, c'était comme ça qu'elle s'appelait. Il lui sourit amicalement, ne lui portant pas rancune de la douche improvisée. Elle avait été surprise, c'était normal.

- C'est pas grave. Moi c'est Christophe. Joli prénom.

Il reprit, pour une fois pas trop timide.

- Tu peux me tutoyer, tu sais. Je ne suis pas un vieux barbon.

Il éait amusé qu'elle se sente obligée de le vouvoyer juste parce qu'il faisait partie du personnel. Son sourire s'élargit encore. Le français s'assit à côté d'elle sans la moindre gêne. En temps normal, la timidité l'aurait étouffé mais il se sentait à l'aise dans cette clairière. Et puis Mendim avait l'air sympa.

Ca va...La classe Mendim! Elle avait évité la colle de très très peu! Mais apparemment il était plutôt cool ce surveillant. Ils allaient peut-être bien s'entendre! Encore fallait-il que leurs parents ne soient pas ennemis...Mais c'était un problème secondaire. L'africaine choisissait elle-même ses amis! Christophe...Un français! La jeune femme l'avait deviné sans peine puisque le Cameroun est un pays francophone alors elle avait l'habitude d'entendre des prénoms français. Joli prénom...Mendim ne put s'empêcher de ressentir une grande satisfaction et un petit bout de timidité. Il vint en plus s'asseoir à côté d'elle!! AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!! Non ce n'était pas possible!! La jeune africaine ne comprit pas trop comment il pouvait être aussi confiant et aussi sûr de lui et de la fiabilité de la jeune femme après s'être pris une jet d'eau dans la tête.

Il faut avouer une chose. Mendim était charmée. Il lui avait fait un compliment sur son nom, il était gentil à souhait, elle avait vu ses pectoraux et son beau corps musclé et il s'était assis à côté d'elle sans la moindre gêne! Bah oui...Mendim, l'incroyable Hulkesse était avant tout une jeune fille au coeur sensible et Christophe ne la laissa pas du tout mais alors pas du tout indifférente. Mais elle se reconcentra vite sur la situation. Ce garçon ne devait pas la perturber!!

Comme Mendim était encore debout [et oui! tu t'es assis aux pieds d'un géant!] elle s'assit elle-même et posa son regard sur le jeune homme. Il avait des yeux bridés, très beaux d'ailleurs. Comme tout le garçon^^Il avait donc des origines asiatiques.
La jeune femme n'avait pas l'air bien gentille, ni bien méchante...Elle était tout simplement froide mais c'était toujours pour cacher sa gentillesse.

-Merci...Tu es français? Tu es nouveau ici non?...C'est un peu bizarre...Tu vas t'habituer et tu as rencontré Mélina j'imagine...

Christophe avait baissé les lunettes pour permettre à Mendim de voir ses yeux. C'était toujours plus agréable de voir en entier le visage de quelqu'un quand on discute, non ? L'Africaine s'assit à côté de lui avec grâce. Elle avait une jolie voix. C'était peut-être par cela que Christophe était le plus attiré. Elle parlait d'un ton amical, qui démentait sa carapace glaciale. Sa voix était bien posée, timbre alto. Elle avait comme un sourire dedans.

"Merci...Tu es français? Tu es nouveau ici non?...C'est un peu bizarre...Tu vas t'habituer et tu as rencontré Mélina j'imagine..."

- Oui, j'habitais Paris. je suis ici depuis...

Il consulta sa montre et reprit, souriant. Il appréciait de plus en plus cette fille.

- Environ trois heures. Oui, un petit malin a décidé de m'envoyer la voir vu que la directrice était absente. On dirait que les élèves la prennent pour une machine à martyriser. Figure toi qu'avant qu'elle m'explique, je croyais que cette île était un pensionnat normal.

Il éclata de rire, un rire franc, joyeux. Il riait de lui-même. Son éclat de rire bruyant et communicatif dérangea quelques merles courroucés qui s'envolèrent loin de ce Deux-Jambes qui les tirait de leur sieste. Christophe aimait rire, de tout mais pas avec n'importe qui. Il fallait vraiment qu'il se sente en confiance pour oser un sourire, alors une crise de fou rire pareil, pensez-vous...

Saleté de sentiments!! Mendim écouta absolument tout ce qu'il avait à dire. Mais qu'est-ce qu'il était chou et craquant ce garçon!! La jeune femme était extrêmement heureuse d'être à côté de lui. Dans l'école, la jeune africaine était la plus âgée des élèves. Elle était entourée de jeunes hommes beaucoup plus jeunes qu'elle, au moins de 5 ans! Alors là elle était très contente d'avoir un garçon de son âge assis à côté d'elle. En plus ce garçon était tellement mignon!!!...Puis il commença à rire...Rire...Un véritable fou rire...Impressionnant d'ailleurs. Sur le coup, l'africaine fut très étonnée. Elle dévisagea ce beau gosse qui se fendait littéralement la poire pour pas grand chose. Mais...Comment résister au sourire amusé d'un garçon comme ce Christoph? Bah on résiste pas! La jeune femme se mit elle aussi à sourire, puis à rire doucement pour finir par rire à l'unisson avec le jeune homme. Son sourire illumina son visage qui retrouva toute sa splendeur naturelle.

Au bout de quelques minutes elle s'arrêta avant de reposer son doux regard sur Christophe. Elle ne savait pas vraiment quoi dire, comment penser...Elle dévia son regard pour le reposer sur le sol. Elle rougit et essaya de cacher ces rougeurs qui l'embarassaient pas mal.

-Et bien surprise! Ici c'est un pensionnat pour demi-dieux...Quel est ton parent divin?

Mendim avait hésité avant de partager l'éclat de rire du jeune homme. Il concevait que cela pouvait paraître surprenant mais il avait été pris d'une envie de rire incontrôlabe. Au bout d'un moment, ils reprirent leur sérieux. Ce fut l'Africaine, le rouge au joues, qui se dévoua pour combler le vide.

"Et bien surprise! Ici c'est un pensionnat pour demi-dieux...Quel est ton parent divin ?"

- Je suis un enfant d'Athéna, apparemment. Et vu la douche que tu m'as offerte, tu es une fille de Poséïdon, non ?

Christophe se fichait pas mal de la haine qu'il pouvait y avoir entre leurs parents. C'était lui qui décidait de son destin, pas une mère qu'il n'avait jamais vue, non mais oh !
Mendim était sympa, il n'irait pas chercher plus loin. L'amitié ou même l'amour ne se décidait pas. Et bon dieu, cette fille était géniale ! Belle, drôle, sympathique... Malgré qu'il fasse tout pour s'en empêcher, il entendait quand même les pensées de Mendim. Les sentiments avaient l'air réciproques... Christophe était bien heureux d'avoir accepté cette offre d'emploi. Il n'aurait jamais rencontré une fille pareille à Paris. Cela lui fit penser...

- Et toi, tu viens d'où ?

Il était sincèrement intéressé par la réponse de la jeune femme. De toute manière, il s'intéressait à tout ce qui la touchait d'une manière ou d'une autre. Ohoh... Il fallait qu'il pense à se renseigner discrètement pour savoir si la charmante Africaine avait un petit ami. Mais discrètement, hein...
Christophe demanda, l'air le plus dégagé possible :

- Et il y a beaucoup de gens de notre âge, içi ? Parce que la plupart des élèves ont l'air jeune.

Le surveillant ne voyait pas Mendim s'intêresser à un gars de 16 ans. Quoique... Lui-même avait l'air d'en avoir 17, donc il fallait se méfier...

Enfant d'Athéna...La seule petite tâche à leur jolie petite histoire qui naissait. Habituellement, la fille de Poséidon n'aurait pas osé continuer de converser avec cet ennemi. Mais là...Elle n'avait jamais eu autant envie de lui parler....Ce n'était pas un père absent qui allait commander son coeur! [que c'est beauuuu]...Il avait vu juste. Mendim était bien une fille de Poséidon. Mais en même temps, ce n'était pas bien difficile de s'en rendre compte.

-Je suis bien une fille de Poséidon...Je viens du Cameroun. Et pour répondre à ta dernière question, tu es la seule personne de mon âge que j'ai eu l'occasion de croiser ici...Et j'ai croisé à peu près tout le monde...Il y a une fille qui vient d'arriver qui a une petite vingtaine d'années...Ils sont tous puérils et...rhaaa ce sont des gamins.

C'est vrai...Ils étaient tous beaucoup plus jeunes que la jeune femme et elle avait un peu été dégoûtée de voir aussi peu d'élèves de sa tranche d'âge. Elle n'était pas du tout intéressée par les jeunes hommes de 16 ans et cela se voyait dans son regard. Elle semblait presque déçue mais ce sentiment disparut quand elle se retourna vers Christophe:

-C'est pour ça que je suis contente de savoir qu'un homme de mon âge a débarqué!! Enfin désolée d'avoir vraiment réagi comme une dingo...J'ai tellement eu l'habitude de me faire agresser...

Intéressant... Alors c'était bon, il était le seul sur le coup. L'habitude de se faire agresser ? Ah oui, les monstres. Christophe sourit lorsqu'elle parla des autres. Puérils, d'après elle. Elle avait été décue en arrivant sur l'île, apparemment mais bon, maintenant ils étaient deux à être seuls. Situation plutôt intéressante... Le jeune homme sourit. Gentiment. Donc pas de petit ami sur l'île ou même tout court, d'après les pensées. Parfait. Christophe n'aurait pas aimé devoir renoncer à Mendim à peine rencontrée. Quelque chose se rappela à sa mémoire. Elle venait du Cameroun. Cette île était cool, il y avait déjà deux personnes qui parlaient sa langue. Il allait passer du bon temps ici, le nouveau suveillant le sentait. Il reprit, en français cette fois.

- Je crois que je vais bien me plaire ici. Surtout en si plaisante compagnie...

Non, il ne la draguait pas outrageusement, il pensait ce qu'il disait. Il disait toujours la vérité. Depuis qu'il savait parler. Il détestait l'hypocrisie.

Ah...Il pensait qu'il allait bien s'y plaire sur cette île? Oui...Mendim le pensait aussi maintenant qu'elle l'avait rencontré. Elle lui sourit alors, sans plus aucune méchanceté et elle s'allongea sur le dos dans l'herbe. Elle portait une sorte de débardeur qui dévoilait son ventre jusqu'à peu au dessus de son ombril. La jeune femme prit appui sur ses avants-bras et se retourna encore une fois vers le garçon. C'est avec un français parfait ponctué d'un accent africain presque inaudible qu'elle reprit:

-Je pense la même chose...Maintenant...

Elle n'arriva pas à décrocher son sourire. Elle essaya mais n'y arriva pas. La vue de ce jeune homme qu'elle venait à peine de rencontrer et qu'elle adorait déjà, voire plus, la rendait joyeuse.

-Tu sais que c'est rare de me voir sourire? Habituellement je suis tellement lugubre qu'on m'a comparé à Mélina...

Il ne faisait pas bien chaud dans la forêt. Les feuilles des arbres préservaient une ombre qui rafraichissaient l'air. Il y avait du brouillard et celui-ci se transforma soudain en une pluie fine mais extrêmement froide.
Mendim commença alors à grelotter mais ne créa aucun bouclier. Elle pouvait très bien créa une sorte de champ protecteur mais elle ne le fit pas. Elle tendit sa main vers le ciel pour sentir l'eau de pluie couler sur elle. Les gouttes formèrent comme des larmes sur son visage.

-J'adore la pluie...

"Tu sais que c'est rare de me voir sourire? Habituellement je suis tellement lugubre qu'on m'a comparé à Mélina..."

Elle avait dit ça sur un ton ingénu, mutin, presque. Devait-il comprendre qu'elle ne souriait qu'avec des gens qu'elle appréciait, comme lui-même le faisait ?
Les ombres du sous-bois rendaient déjà l'atmosphère fraiche Mais le brouillard qui planait depuis le matin se transforma en pluie glacée. Christophe vit Mendim commencer à frissonner. Elle pouvait aimer la pluie, soit, mais qu'elle n'aille pas attraper la mort avec son débardeur !
Lentement, le jeune garçon défit sa veste sombre et l'enroula tendrement autour des épaules de l'Africaine.

- Tu peux aimer la pluie sans riquer de tomber malade.

Il la rabrouait gentiment. Ses yeux clairs et bridés étaient fixé au regard vert pailleté d'or de Mendim. Lentement, silencieusement, son visage se rapprocha de celui de la belle jeune femme. Il ne savait si elle allait le rembarrer ou répondre à son baiser et il décida de tenter quand même le coup. Les lèvres du garçon entrèrent en contact avec celles, douces, de la fille de Poséïdon...

La pluie était vraiment froide, presque gelée. Le ciel s'assombrissait et les énormes nuages sombres se rapprochèrent de la forêt. Mendim eut un dernier frisson mais une douce chaleur la recouvrit aussitôt. C'était Christophe qui lui passait son manteau autour de ses épaules. La jeune femme lui sourit une dernière fois avant que le jeune surveillant ne l'approche. La jeune femme se laissa faire. Elle observa lentement l'homme qui l'approchait et qui finit par poser ses lèvres sur celles de Mendim. Les lèvres du français étaient douces et chaudes...D'ailleurs, celles de l'africaine aussi. Elle hésita un instant...Était-il bon qu'ils sortent ensemble? Un pion et une élève plus âgée que lui...Aïe...C'était pas terrible...Tout alla très vite. Elle se dit qu'elle n'avait jamais vraiment aimé un homme et que celui-ci lui plaisait énormément...Elle lui répondit alors par un baiser doux et délicat qui traduisait touts les sentiments qu'elle ressentait.
Ce ne fut qu'un baiser. Elle avait peur et n'osait pas vraiment s'engager pleinement. Elle voulait peut-être aller doucement...Sûrement...

Quand le baiser se conclut, Mendim baissa les yeux et se mordilla la lèvre. La jeune femme était extrêmement embarassée...C'était étrange...Elle n'avait pas l'habitude et elle ne comprenait pas très bien ce qui se passait. La jeune élève était venue pour s'entraîner, elle avait rencontré un jeune homme et elle était tombée dans ses bras...Bizarre...

[hrp : Mendim m'a donné l'autorisation de manipuler son perso ]

La jeune Africaine avait l'air embarassée. Christophe était peut-être allé trop vite. La pluis continuait à tomber du ciel, se transformant en véritable déluge. Il attrapa délicatement le menton de Mendim et lui releva le visage. Il riva son regard dans le sien.

- Les professeurs n'accepteront jamais... Je suis un pion et toi une élève...

Dans sa voix transparaissait un découragement total quant à cette évidence. La magie du moment était brisée. Le jeune homme se releva en silence puis tendit sa main à Mendim pour la mettre sur ses pieds. Leurs visages, si gais l'instant d'avant n'exprimaient plus qu'un abattement total. Et pourtant, ils voulaient, ils devaient se revoir. Ils feraient tout pour ça. Christophe lui chuchota à l'oreille, juste avant de la quitter pour s'enfoncer dans les bois vers l'école :

- Ce soir, minuit, au vieux port.

Il lui rourna le dos et s'enfonça dans les bois. Elle s'en alla de l'autre côté, la veste du surveillant toujours sur ses épaules.

[ Fin ]

» Chez soi...